Domaines et vignerons du Jura
Caveau de Bacchus
L’incontournable Lucien Aviet, alias Bacchus, avait commencé son aventure viticole en 1960 à son retour des hostilités en Algérie. Décédé en mai 2021, c’est son fils Vincent qui perpétue la production de vins d’une grande sincérité depuis quelques années déjà. Dans sa cave ultra-traditionnelle à Montigny (épicentre du Trousseau et berceau du fameux « trousseau à la dame »), il élève le fruit de 6 hectares de vignes dans des fûts et foudres de chêne magnifiquement entretenus. Une grande partie de ses Chardonnay sont issus de la variante locale de ce cépage, le Melon à Queue Rouge. Le Trousseau est vinifié par parcelle de différents terroirs. Depuis toujours très stricts sur la sélection pour le Vin Jaune, ils peuvent parfois décider de finalement sortir un savagnin de jusqu’à six ans sous voile au lieu d’un Vin Jaune.
Couleur Fleur
Caroline Banville et Stéphane Guyon se sont installés à Poligny en 2019. Leur rencontre a donné naissance à une multitude de projets pour ces passionnés de vins natures. D’abord pour en concevoir eux-mêmes à partir de cépages non jurassiens, hors appellations d’origines contrôlée afin de faire découvrir des cépages dont nous n’avons pas l’habitude. Ensuite pour travailler à l’élaboration de boissons fermentées fait à partir de la cueillette de fleurs et de fruits locaux. Le résultat de leur premier projet « L’oiseau fait son nid » est une belle promesse pour leurs entreprises à venir. Ce vin rafraichissant satisfera les palais pour un apéritif léger ou pour accompagner tout en délicatesse des plats d’été.
Domaine A&M Tissot
« Bonjour, ça va ? »
« La vie est belle » vous répondra Stéphane Tissot, le fils d’André et Mireille qui a travaillé dur pour reprendre et développer leur domaine à Montigny. Les fondations étaient excellentes et aujourd’hui il les transmet à son fils Aymeric pour peut-être un jour, reprendre le domaine familial de 50 hectares. Stéphane est très minutieux dans sa cave et l’échantillonnage présenté des vins démontre une grande maîtrise dans l’exécution de partis pris stylistiques forts. Il a développé toute une gamme de Chardonnay et Vins Jaunes sélectionnés par terroir ainsi que d’expressifs vins rouges. Certifié biodynamique depuis 2005, en perpétuelle recherche, il innove et émerveille en permanence. Un domaine pour les curieux… et ceux qui trouvent aussi que « la Vie est belle ».
Domaine Badoz
Benoît Badoz gère un domaine basé à Poligny, 10 hectares de vignes reparties sur une seule parcelle, ce qui est inhabituel pour le Jura. Son père, Bernard Badoz, est le fondateur de la fête de la Percée du Vin Jaune, c’est donc sans surprise que la qualité de ses Vins Jaunes a toujours été bonne. Grâce à son approche, il peut être dégusté tout de suite tout en conservant bien sûr un potentiel de vieillissement. Benoît a travaillé dans de grands domaines viticoles un peu partout dans le monde avant de rejoindre le domaine familial. Il a acquis une bonne réputation dans le travail, tout particulièrement la capacité à allier la technologie moderne avec les méthodes de travail traditionnelles du Jura.
Domaine Baud, Génération 9
Ce domaine familial et traditionnel de 10 hectares de vignes est situé dans Le Vernois avec des parcelles de vignes à Château-Chalon, à L’Etoile et en AOC Côtes du Jura. Les deux frères, Alain et Jean-Michel, qui étaient à la tête du domaine depuis 1978 ont été rejoints par la nouvelle génération, Clémentine et son frère Bastien : 9ème génération de vignerons. Leur travail a toujours mené à une gamme de vins typiques du Jura, ce qui n’est pas une surprise lorsque l’on sait qu’Alain a été pendant longtemps le représentant Jura de l’association nationale des appellations d’origine. Nous apprécions tout particulièrement leurs blancs, blancs sous voile et Vins Jaunes qui sont excellents.
Domaine Berthet-Bondet
Jean et Chantal Berthet-Bondet ont fondé leur domaine à Château-Chalon en 1985. Ils ont restauré un magnifique prieuré du 16ème siècle qui a été utilisé dans les années soixante pour le tournage du film « L’Espagnol » adapté du roman de Bernard Clavel durant la seconde guerre mondiale. Les caves semi-souterraines voûtées sont idéales pour les fûts de leurs très bons vins Château-Chalon. Depuis 2010, les 11 hectares de vignes (dont 4 à Château-Chalon) sont cultivés en bio et récemment, leur fille Hélène a rejoint l’entreprise. Ils ont des vins non-traditionnels très exceptionnels comme leur Savagnin ouillé nommé « Naturé » et l’assemblage des trois cépages rouges au goût vraiment fruité nommé « Trio ».
Domaine Bornnard
Le village de Pupillin a sa part de grands personnages qui font du grand vin et Philippe Bornard est de ceux-là. Pierre Overnoy a encouragé Philippe à quitter la cave coopérative du village après 30 ans pour faire son propre vin, à l’image de ses deux grands-pères. Il a réduit la surface de ses vignes à 7 hectares pour une meilleure gestion et l’a converti en bio : aujourd’hui les « intrants » sont proscrits et le SO2 est juste utilisé avec maîtrise au moment de la mise en bouteilles. Dans sa cave traditionnelle constituée d’un mélange de vieilles cuves en bois, les vins de Philippe comme le somptueux « Blanc de la Rouge » issu de la vigne nommée La Rouge ou sa gamme funky de Ploussard et Trousseau respirent le caractère. Il a été rejoint par son fils Tony qui a repris le domaine et ajoutant d’ailleurs les 2,5 hectares qu’il avait de son côté depuis 2013.
Domaine Daniel Dugois
Ce domaine familial des Arsures, au nord d’Arbois dispose de 8 hectares de vignes. La moitié est plantée avec du Trousseau, dont certaines sont de très anciennes sélections. Daniel et Monique ont récemment pris leur retraite et leur fils Philippe a pris la suite avec son épouse Mélanie. Philippe est désireux de poursuivre le travail de ses parents. Il passe beaucoup de temps dans le vignoble afin de permettre à tous ses vins de vieillir lentement avant la mise en bouteille. Bien qu’il offre de bons vins blancs traditionnels, les sélections de Trousseau y brillent tout particulièrement. Le Crémant rosé et les rouges tels « une intense cuvée Grevillière » issue de très vieilles vignes, ou encore « le juteux Damelière » sont faits avec une sélection de Trousseau à « la Dame ».
Domaine Désiré Petit
Le domaine viticole le plus visible dans le village de Pupillin a fait un travail merveilleux de défense des vins du village. Alors que Pupillin est surtout célèbre pour son Ploussard, le domaine Désiré Petit de 25 hectares possède des vignes sur différents terroirs permettant de produire les fruits de l’ensemble de la gamme des vins du Jura. Aujourd’hui, ce sont le frère et la sœur Damien et Anne-Laure Petit qui dirigent le domaine après avoir pris la relève de leur père, Marcel et son frère Gérard. Il semble que le domaine soit entre des mains sûres : les Crémants brillent toujours, le Vin de Paille reste l’un des plus respectés de la région et les innovations sont fréquentes : la dernière en date, l’exotique et excellent pet nat de Savagnin « Tribu’lles ».
Domaine des Bélemnites
En 2015, la reconversion professionnelle de Nathalie et Christian Melet a mené à la reprise du Domaine BOILLEY à Mantry. Le projet de famille est né d’une passion pour la vigne et les vins du Jura ainsi que de la volonté de revenir au terroir. Le domaine de 7 hectares rassemble les 5 cépages locaux, travaillés de façon traditionnelle tout avec un grand respect de la nature et des hommes. Christian a spécialisé son domaine dans l’élaboration de Vin de Paille, l’un de nos trésors jaunes. Mais depuis les premières cuvées en 2016, il se fait largement connaitre pour la fraîcheur et la qualité de ses vins. Les Bélemnites marquent tant par le nom (fossile du Jurassique et du Crétacé en forme de « balle de fusil ») que par la personnalité des vins que vous pouvez souvent trouver au verre dans notre établissement.
Domaine des Carlines
Le Domaine des Carlines est situé dans le petit village de Menétru-le-Vignoble, qui fait partie de l’appellation « Château-Chalon », Grand Cru des vins jaunes. Le domaine a été créé par Patrick et Sophie Ligeron fin 2015, lorsqu’une opportunité de reprendre la location de 5 ha de vignes a vu le jour. Patrick Ligeron est né dans le Jura et, avec son épouse Sophie, ils dirigent une entreprise spécialisée dans l’exportation de petits domaines familiaux de différentes régions française, dont le Jura. Ils ont tous deux été à la recherche d’une occasion de créer leur propre domaine dans le Jura avec un résultat très encourageant. Les vins sont merveilleux et expriment parfaitement le terroir. Mention toute spéciale à La Vouivre qui est un curieux assemblage parfaitement équilibré, idéal pour accompagner poissons, salade et même nos bons fromages de la région.
Domaine des Cavarodes
À 22 ans, en 2007, Étienne Thiébaud s’est installé directement dans le dynamique mouvement « bio ». Il travaille le sol, limite un maximum les traitements en veillant à maîtriser les doses, utilise des tisanes de plantes et taille en fonction du calendrier lunaire. Les vignes regroupent trois grandes appellations étalées sur différents terroirs (sols calcaires, éboulis calcaires sur marnes et marnes). Les vins sont vinifiés pour certains sans soufre, et pour d’autre avec 2 grammes de soufre au maximum pour 100 litres. Tous les vins sont élevé sous-bois : en pièce pour les blancs et en foudre pour les rouges. Il n’y a pas de filtration pour les rouges et les blancs sont filtrés seulement si nécessaire ce qui explique le côté trouble de ses vins. La mise en bouteille laisse parfois un peu de gaz carbonique dans les vins pour en garder la fraicheur. Chez Etienne, vous découvrirez des vins justes et purs, dont notre gros coup de cœur est son IGP Franche-Comté, Chardonnay 2019.
Domaine de la Loue
Du cinéma (elle a travaillé sur Mondovino) à la viticulture, elle a pris un chemin assez inhabituel vers le métier de vigneronne mais le Jura aime le hors norme et Catherine Hannoun a trouvé de fins amateurs pour ses vins naturels, dans la région comme à l’étranger. Son domaine est minuscule avec près de 2 hectares en bio et ses vins sont vendus comme Vin de France sans l’appellation. Catherine est très pointilleuse dans sa vinification comme tous ceux qui n’utilisent pas de soufre se doivent de l’être. Elle se montre par ailleurs très intéressée par les nouvelles expériences et a tiré d’un assemblage blanc macéré pendant près de trois semaines un vin orange ! Ses rouges expriment pleinement leur cépage.
Domaine de la petite Marne (Noir Frères)
Jean-Yves et Philippe Noir ont pris la suite de leur père sur une propriété de 11 ha. Adhérents à la cave coopérative depuis 1976, ils ont décidé en 2003 de vinifier au domaine. Le nom de celui-ci fait référence à la nature des sols du terroir polinois qui alimente les 5 cépages du domaine composés de vignes âgées de 10 à 40 ans. Depuis 1991, les frères Noir pratiquent une protection raisonnée de leurs cultures et ajustent leurs traitements au strict nécessaire. Un bon résultat sur les rouges que nous apprécions tout particulièrement.
Domaine de la Pinte
Le domaine de la Pinte est un lieu viticole Arboisien inhabituel car créé il y a plus de 60 ans avec 34 hectares de vignes principalement sur une grande côte en dessous de Pupillin et étendu vers la route principale Arbois-Poligny. La famille Martin, propriétaire, a toujours encouragé l’agriculture biologique, et avec l’arrivée du directeur Bruno Ciofi, ils ont converti leurs vignes à la biodynamie. La moitié des terres est plantée en Savagnin. Vieillir une proportion de Savagnin pendant plusieurs années en fûts, bien ouillés pour exprimer le terroir grâce à la maturité même du temps est une spécialité ici. Il résulte de ce travail une grande pureté dans l’ensemble de la gamme, des crémants jusqu’aux rouges.
Domaine de la Renardière
Jean-Michel Petit a fondé ce petit domaine de Pupillin il y a 25 ans avec son épouse Laurence. Aujourd’hui, ils ont près de 7 hectares de vignes, cultivés en bio, s’étant progressivement convertis à partir d’une approche durable. Jean-Michel dit qu’il veut « faire de la musique à partir de la mosaïque des terroirs », c’est un excellent vigneron. En cave, il utilise de petits fûts de chêne et foudres pour faire des vins très expressifs. Le Ploussard est toujours plein de fruits, exprimant son cépage tout comme le Savagnin Les Terrasses. Le Chardonnay « Les Vianderies » montre une vraie minéralité de terroir, la minéralité de Pupillin.
Domaine de la Touraize
Issu d’une très ancienne famille de vignerons Arboisien, André-Jean Morin cultive 10 ha de vignes en Bio et Biodynamie sur d’excellents terroirs de vigne dont une partie de très vieilles vignes où les 5 cépages jurassiens sont représentés. Il a construit une cave de pointe où les vins sont vinifiés de façon naturel et élevés sur place en foudre et en amphore en terre cuite pour les rouges et en foudre, demi-muids et amphore en grès pour les blancs. André-jean travaille avec sa femme Héléana qui a rejoint le domaine à temps plein. Le fossile dessiné sur ses étiquettes rappel ses jeux d’enfant lorsqu’il suivait le tracteur de son père dans les vignes en ramassant des fossiles.
Domaine de la Tournelle
Pascal et Evelyne Clairet formaient un véritable partenariat, tous les deux techniciens en viticulture et œnologie et passionnés de vin nature. Décédé en mai 2021, Pascal laisse Evelyne poursuivre une aventure qui avaient commencé à Arbois en 1991. Avec 9 hectares travaillés en bio, le couple faisait partie des pionniers du mouvement des vins natures, vinifiant dans une cave à St-Cyr-Montmalin, avec une intervention minimale, sans soufre. A Arbois, c’est une magnifique cave cistercienne restaurée qui accueille idéalement les vins pour l’élevage en futs.
Pascal avait la volonté d’élaborer de grands vins naturels, avec de beaux raisins sains, sans chimie, en respectant les traditions arboisiennes tout en explorant de nouvelles voies. Il laisse un bel héritage de création et de savoir-faire à sa famille et à ses amis, un héritage qui va se poursuivre avec la nouvelle équipe de la Tournelle.
Domaine de Saint-Pierre
Ce petit domaine situé dans le joli village de St-Pierre en Vadans près d’Arbois, est aujourd’hui géré par Fabrice Dodane, qui se consacre à travailler aussi naturellement que possible de la vigne à la bouteille. Ses 6 hectares de vignes sont dispersés de St-Pierre à Pupillin et sa conversion au bio a commencé en 2002. Fabrice varie sa gamme selon l’année, mais son Chardonnay Les Brûlées est toujours admiré pour sa richesse, provenant du terroir allié à un prudent vieillissement en chêne. Le vieux manoir de St-Pierre a depuis longtemps prouvé qu’il était idéal pour le vieillissement des Savagnin sous voile.
Domaine Éric et Bérengère Thill
Le Domaine Thill se situe vers Gevingey en Côtes du Jura. Son enfance auprès du vignoble de Kaysersberg lui a donné envie de devenir vigneron. Il s’établi avec sa femme après avoir étudié l’œnologie dans le Jura en 2009. Ils travaillent sur plus de cinq hectares de vieilles vignes de Chardonnay, de savagnin blanc, de Poulsard et de Pinot Noir. Ses origines alsaciennes influencent son travail durant tout le process de création du vin : de la viticulture à la mise en bouteille. Pour assurer le respect de la nature et de son environnement, les Thill limitent au maximum les produits phytosanitaires et réalisent toutes les étapes de la viticulture (rognage, palissage, vendange) à la main. Certifié Ecocert en 2012, il s’étend à présent sur 6,7 ha et se classe joliment parmi les très bon vins natures.
Domaine Foret
Il est difficile de savoir si le vigneron est devenu artiste soudeur ou si l’artiste a d’abord été vigneron. En tous les cas, c’est sur 6,5 ha familiaux que travaille Freddy pour produire ses vins depuis 1987. Plus de la moitié sont situés au lieu-dit Les Corvées, qui appartenait avant la Révolution à une abbaye d’Arbois où les paysans faisaient « la corvée ». Freddy travaille les 5 cépages du Jura et s’il est entré en conversion biologique, il n’a pas eu besoin de cela pour se faire une réputation dans le domaine viticole. Artistiquement, on lui doit, entre autres, l’immense clavelin en métal et son verre que l’on ne peut rater en passant par Arbois, au bord de la nationale 83 !
Domaine Gérard Servant
Propriétaire récoltant depuis 1992, Joëlle et Gérard travaillent sur le coteau de Champagne-sur-loue, tout en inclinaison le long de la Loue. L’ensemble de la récolte est écoulé depuis une cave musée où ils accueillent leurs clients. Les coteaux produisent surtout des blancs et se gorgent de soleil au levant dans les lieux-dits « En Grimorin » et « Aux Plantes ». Ils sont floraux pour le chardonnay, beaucoup plus typés pour le savagnin, avec un minimum de 18 mois de tonneau. La vigne est conduite en lutte raisonnée et les vins élevés en fûts selon les méthodes jurassiennes traditionnelles.
Domaine Gérard Villet
Le domaine Villet est un domaine familial, convivial, qui s’est transmis depuis plusieurs générations. Convertis en bio depuis 1988, ils cultivent actuellement une surface de 5 ha 30 composés au 2/3 en blanc et 1/3 en rouge sur 7 clos : les Bodines, Petit Genevret, les Corvées, Les Nouvelles etc. de bons terroirs très connus en Arbois. La chaleureuse famille vous fera volontiers découvrir ses cuvées, notamment son vin orange mis en avant par la petite référence cinématographique « Orange is the new white ». Il accompagnera très bien foie gras, sauce au beurre blanc, Comté ou encore Mont d’Or grâce à son importante salinité.
Domaine Grand
Si l’histoire du domaine remonte au XVIIème siècle, c’est dans les années 1940 que le domaine passe de la polyculture à la viticulture exclusivement. Les années 70 voient le domaine grandir pour atteindre une surface totale de 25 hectares. Emmanuel rejoint sa famille en 1997 et créé son domaine viticole de 11 hectares en 2015 avec sa femme Nathalie : plus petit pour plus de précision. Le Domaine est en cours de conversion en agriculture biologique et s’étend sur les communes de Passenans, Saint-Lothain, Arbois et Ménétru-le-Vignoble. Le choix de terroirs propices à l’épanouissement des cépages et le soin apporté à ces derniers donne des vins très nets, pleins d’éclat, de gourmandise et de caractère. Nous avons tout particulièrement retenu le raffiné Trousseau à la Dame et le savagnin ouillé, avec un très joli profil.
Domaine Hordé
Rien ne prédestinait Yves Hordé à devenir Vigneron. Quand il découvre le Jura et le village de Port-Lesney en 1989, il ignore que dix-huit ans plus tard il se consacrera à la vigne et au vin. C’est en 1999, qu’on lui propose d’acheter une vigne sur le coteau de Port-Lesney. Il découvre alors le travail de la vigne et la vinification, se prend au jeu et acquiert au fur et à mesure les parcelles qui se libèrent sur le coteau. Le domaine est créé en 2008 à Port-Lesney et est aujourd’hui fort de 4 hectares répartis dans 6 climats différents. Chaque clos est vinifié séparément ainsi que chaque cépage. La famille limite les produits phytosanitaires et vendange manuellement. Depuis 2021, c’est le fils d’Yves qui a repris le domaine : Antoine Hordé.
Domaine Jacques Tissot
Ce domaine est géré par Jacques, un homme exubérant dans ses 70 ans avec ses enfants Philippe et Nathalie. Ils vendent une gamme très complète de vins issus de leurs 30 hectares de vignes à Arbois et en Côtes du Jura. Ces derniers sont généralement élaborés dans des caves modernes sur la route principale en direction de Montigny, mais les gammes plus traditionnelles sont élevées dans différentes caves sous les rues d’Arbois. L’une de ces caves est celle où Louis Pasteur menait ses expériences sur les vins au 19ème siècle. Les Macvins sont particulièrement bons, grâce à un Marc du Jura vieilli pendant plusieurs années en caves et utilisé dans l’assemblage.
Domaine Macle
Le plus célèbre domaine viticole de Château-Chalon prend toujours plus d’ampleur. Fondé par Jean Macle, c’est son fils Laurent qui en a désormais la charge. Avec quelques parcelles de vigne extraordinaires dans leurs 12 hectares et des caves qui s’étirent sous les rues du village de Château-Chalon sur plusieurs niveaux, la qualité de leur complexe Château-Chalon n’est jamais remis en question. Le chardonnay, vieilli sous voile, comme la tradition le veut, est assemblé avec le Savagnin pour produire un excellent Côtes du Jura blanc. Enfin leur Macvin est issu du sublime mariage entre un jus de Chardonnay et un Marc du Jura de 5 ans, vieillis ensembles par la suite durant encore quatre ans.
Domaine de Montbourgeau
Cette propriété aristocratique se situe à la périphérie du village de L’Etoile et se trouve être le porte-étendard de l’appellation. Elle est dirigée par Nicole Dériaux qui a succédé à son père, Jean Gros et son père avant lui, Victor Gros, qui a mis des vins en bouteille avec l’appellation l’Etoile dès les années 20. Nicole est fière de son approche de l’agriculture durable qu’elle applique à ses 9 hectares de vignes et de ses vins issus de ses traditionnels fûts en vieux chêne de toutes tailles. Le résultat donne une gamme de vins impeccables allant du Crémant au Vin Jaune ou encore au Vin de Paille. Son Chardonnay, Cuvée Spéciale, illustre comment le Chardonnay sous voile doit être complexe et élégant.
Domaine Overnoy-Crinquant
Polyculteurs dans l’âme, la famille Overnoy-Crinquand fait des céréales et élève également du bétail. Des vaches qui paissent tranquillement à côté des vignes. Transmise de père en fils, l’exploitation est labellisée Ecocert en 1999 bien que travaillée en bio depuis 1976. Mickael, le frère vigneron, est en charge depuis 2004 et dirige l’exploitation vers une culture biodynamique. Toutes les vignes sont à Pupillin et travaillées attentivement avec pour résultat des vins exprimant très bien leurs cépages. Il est possible de visiter leur cave du XVIIème siècle sur demande, la cave d’une des plus anciennes maison de Pupillin.
Domaine Philippe Vandelle
Son grand-père, Joseph Vandelle était le propriétaire du Château de l’Etoile, mais Philippe et son père se sont séparés du reste de la famille pour créer leur propre domaine, également basé à L’Etoile. Philippe cultive 13 hectares de vignes et est un adepte de l’agriculture durable. Ce vigneron travail d’une façon très précise avec une vinification dans les caves du château et le vieillissement des vins dans sa propre maison. La vedette de la gamme est son Etoile Vieilles Vignes, un Chardonnay vieilli sous voile dans la pure tradition locale et assemblé avec 20% Savagnin. C’est une agréable introduction à ce genre insolite de vin du Jura.
Domaine Pignier
Les frères et sœur Jean-Pierre, Etienne et Marie-Florence Pignier dirigent un domaine basé dans les caves extraordinaires des Chartreux du 13ème siècle à Montaigu, au-dessus de Lons-le-Saunier. Ils possèdent une surface de 15 hectares dans des parcelles de vignes isolées, travaillés selon des règles strictes en biodynamie (certifié par Demeter depuis 2006), avec une intervention minimale dans leurs caves. Sur la parcelle en Percenette, le Chardonay pousse sur les pentes supérieures et donne un vin élégant tandis qu’au-dessous pousse le Savagnin ainsi qu’une plantation d’anciens cépages oubliés. La famille s’est lancée dans plus de recherche produisant des vins qui évoluent positivement.
Domaine Ratte
Après presque 30 années de livraison de leurs raisins à la coopérative locale, le passage en bio et biodynamie en 2011 décide Michel-Henri et Françoise Ratte à vinifier et vendre leurs bouteilles. Rejoints par leur fils Quentin en 2016, ils exploitent en famille un domaine qui compte à présent 9 hectares de vignes réparties sur différents lieux-dits du secteur d’Arbois. Ces parcelles permettent de produire une gamme assez variée grâce à des terroirs très différents allant de la marne bleue et rouge du côteau « les corvées » en passant par « Grandcuroulet » sur du calcaire à gryphées, « La Regole » dont le sous-sol est fait de craie, « Clos maire » une vigne de 80 ans complantée, « Pré Levront » sur un sol d’éboulis calcaires, « Bésivette » sur de la marne bleue. La culture en biodynamie est un moyen pour eux d’allier le travail dans les vignes avec le respect de la nature. Un engagement que l’on retrouve à la cave avec un minimum de manutention de manière à respecter le produit initial : le raisin. Les vins sont d’ailleurs certifiés Demeter.
Domaine Rolet
Ce domaine Arboisien a récemment été racheté par trois familles qui souhaitent l’inscrire dans l’équilibre « tradition – modernité » : la famille Devillard (vignerons en Bourgogne depuis 5 générations), la famille Dupuis (famille d’entrepreneurs, spécialisée dans les équipements pour arts martiaux) et la famille Flambert (propriétaire d’hôtels depuis plusieurs générations). Très classique, ce domaine demeure un très important domaine en Jura avec près de 65 hectares de vignes allant jusqu’à L’Etoile. Les caves sur le bord d’Arbois sont non seulement bien équipées pour faire un excellent Crémant du Jura (le Cœur de Chardonnay est leur crème de la crème), mais aussi idéales pour le vieillissement de tous leurs vins en fûts de chêne et plus tard en bouteilles. Nous avons la chance de pouvoir proposer une belle collection de vieux magnums dans notre sélection pour les grandes tables, il n’y a plus qu’à faire votre choix !
Fruitière Vinicole de Pupillin
Bien que Pupillin ne soit qu’à 3 km d’Arbois, le village est parvenu à conserver sa coopérative de vin créée en 1909. Aujourd’hui, la Fruitière continue de travailler et vinifier 40% des vins de l’AOC Arbois-Pupillin : la surface exploitée est stable à 65 Hectares environ pour 44 sociétaires avec une production moyenne est de 3 500 Hectolitres. Le travail est qualitatif, mention spéciale pour le Crémant « Papillette » qui est très agréable à boire.
Jacques Puffeney
L’année 2014 a marqué le dernier millésime complet de Jacques Puffeney qui a pris sa retraite et a vendu la quasi-totalité de ses 6 hectares de vignes au Domaine du Pélican. Le vigneron légendaire de Montigny était bien connu pour son exigence, faisant une petite gamme de vins recherchée partout dans le monde. Ses rouges, vieillis dans de bois de plusieurs contenants, montrent de l’intensité et de la finesse. Ces dernières années, il a produit un Naturé – un Savagnin qui exprime son terroir d’une grande précision. Jacques a toujours fait un Vin Jaune sublime. Malheureusement, il n’y a plus de vin à vendre, nous sommes sur les dernières références. C’est un art qui se termine.
Les Bottes Rouges
Professeur dans le Jura, Jean-Baptiste Ménigoz a fait du vin son hobby pendant plusieurs années avant de décider d’étudier la vinification formellement auprès de Stéphane Tissot. Encouragé par ce dernier, il a commencé son petit domaine Arboisien en 2012 avec des vignes ayant appartenu à Henri Maire, immédiatement converties en bio. Aujourd’hui, son domaine compte 7 hectares et une cave à Abergement-le-Petit. Associé à la dynamique Florine Kleine Snuverink depuis 2019, ils vinifient avec beaucoup de précision de façon très naturelle avec peu ou zéro soufre. Ce qu’ils font le plus souvent : goûter, goûter, goûter et savoir si ça leur plaît. De vieux tonneaux de chêne bourguignons d’un minimum de cinq ans contribuent à faire du Léon un Chardonnay blanc vif, pur et élégant.
Maison Pierre Overnoy / Emmanuel Houillon
Pierre Overnoy a commencé à cultiver les vignes familiales dans les années 50, a choisi de travailler en bio dès les années 60 alors que tout le monde se mettait à traiter chimiquement les vignes et à vinifier sans soufre au milieu des années 80. Bienveillant, modeste, animé par une inlassable curiosité, le personnage est devenu un mythe, l’icône tutélaire du « vin nature ». Dans les années 90, Emmanuel Houillon âgé de 14 ans vendange pour la première fois auprès de Pierre. Il semble alors évident qu’il est prédestiné à devenir vigneron bien qu’il ne soit pas de ce milieu. Pierre le prend en apprentissage et devient son mentor. Quelques années plus tard, il décide de lui transmettre le domaine dans une succession quasi-filiale. Les vins de Pierre ont inspiré plusieurs générations de vignerons et continuent d’émouvoir ceux qui les dégustent. Fruits d’un travail extrêmement attentif à la vigne, en vinification comme en élevage, les cuvées de la Maison de Pierre et Emmanuel résistent à la pression de l’engouement général qui poussent certains à les exhiber comme des trophées. On peut alors dire que ceux-là n’ont rien compris à ces vins qui sont avant tout des leçons de goût, d’intelligence et d’humanité.
Les Canons de Jean
Installé aux Arsures où il bichonne 5ha de vignes familiales sur Arbois et réparties en 3 secteurs : les bodines, la mailloche et verleule. Il travaille les 5 cépages traditionnels du Jura avec environ deux tiers de blancs et un tiers de rouge. Julien a d’abord fait un BTS assurance avant de revenir en 2016 vers la vigne qui a marqué sa jeunesse car son père et son grand-père vinifiaient déjà, mais pour la Fruitière vinicole du village. Il donne alors un coup de main à la famille ainsi qu’à Philippe Bornard et Fabrice Dodane. En 2017, il obtient son BTS Oeno-Viti puis travaille au Domaine de Saint pierre où il a déjà une expérience. Depuis le millésime 2019 il vole de ses propres ailes, pour le plus grand bonheur des amateurs de vins vifs et précis. Son talent se retrouve dans ses bouteilles et nous sommes très heureux de présenter à la carte « la cuvée du p’tit prince », un trousseau pur et envoutant.
Maison Rijckaert
Jean Rijckaert, un vigneron belge formé en Bourgogne, a commencé son activité de négociant près de Mâcon à la fin des années quatre-vingt-dix. En parallèle, il a acquis 5 hectares de vieilles vignes de Chardonnay et Savagnin dans les meilleurs sites d’Arbois et de Buvilly (Côtes du Jura). Jean a maintenant pris sa retraite et son entreprise est dans les mains de son ancien stagiaire Florent Rouve, qui partage son temps entre le Jura (où les vins sont élaborés et élevés) et Mâcon. Les blancs sont assez Bourguignon en style, vieillis en contact avec leurs lies. La différence est qu’ils sont mis dans des fûts plus vieux qu’en Bourgogne afin de mieux exprimer le terroir des vignobles. Ces vins présentent une grande finesse.
Michel Gahier
Un des vignerons vedettes du village de Montigny-les-Arsures, Michel a 6,5 hectares de vignes disséminés autour du village, y compris sur une pente raide de vieilles vignes derrière sa maison dans le centre. Il cultive en bio depuis de nombreuses années sans certification et est également connu pour la façon naturelle dont il vinifie son vin, avec peu ou pas de soufre. Le Chardonnay et le Trousseau dominent dans ses plantations et il fait plusieurs cuvées de chacun, tous vieillissant dans de vieux tonneaux de chêne. Les Crêts est son blanc le plus précis et La Vigne de Louis en Trousseau fait ressortir l’essence de ce cépage.
Philippe Chatillon
Certaines personnes ne peuvent tout simplement pas quitter le Jura. C’est le cas de Philippe Châtillon qui, pendant dix ans, a géré les vignes et la vinification du Domaine de la Pinte avant de se diriger ailleurs pendant quelques années. En 2013, il est revenu et a commencé avec un minuscule domaine viticole à Passenans et Arbois qu’il a converti en agriculture biologique. Il cherche à faire des vins exprimant le terroir et le cépage. Il expérimente des vins sans aucun ajout de soufre du tout. Le Pinot Noir est depuis toujours un cépage auquel il faut donner une touche de magie et dans la main de Philippe Châtillon, il devient le juteux et magique Grande Chaude.
Vuillet Amélie et Jacques Sébastien
Amélie et Sébastien cultivent 1 hectare entre Montigny-les-Arsures et Le Petit-Molamboz où est basé leur chai. Leurs premiers vins datent de 2011 mais ont été commercialisés à partir de 2013. Aujourd’hui, ils proposent 4 cuvées étonnantes (2 rouges dont le Pif que nous recommandons vivement tellement il est gourmand) 1 blanc et 1 pétillant. Tout est fait main, sans traitement. Il n’y pas plus d’intrants que de soufre utilisé dans le procédé de vinification : avec eux, nous sommes en pleine nature et ça fait du bien !
Nous rendre visite
27, 29 et 31 place de la Liberté
39600 Arbois
Contact pour l’ensemble des services
03 84 66 57 70
contact@lescomptoirsdarbois.com
Direct pizzeria : 03 84 66 57 74